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ACTUALITÉS NATIONALES

10 mars 2021

Obtenir ou conserver la semaine de 4 jours

Depuis quelques semaines le débat sur les rythmes scolaires est remis en avant puisqu’il est temps, pour les premières écoles à l’avoir adopté, de décider de rester sous le régime dérogatoire de 4 jours ou de revenir au rythme officiel de 4 jours et demi.

 

Le rythme de l’élève ou de l’enfant ?

Comme la dernière fois, les questions soulevées par le rythme scolaire relèvent de problématiques complexes. Il faudrait d’abord mettre le bien-être de l’élève au centre du débat. Sur ce premier point déjà, les avis divergent. Faut-il privilégier un rythme où l’enfant se lèvera tous les jours pour des journées allégées ou bien se recentrer sur 4 journées avec une coupure le mercredi ? 

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Si on creuse plus profondément, le rythme de l’enfant est en fait complètement soumis au rythme de la vie de famille. Du coup la problématique est totalement déplacée. Et l’intérêt de l’enfant relégué au second plan. Un enfant dont les deux parents travaillent a, de toute façon, un rythme sur 5 jours, avec des amplitudes de temps en collectivité plus importantes que le temps de travail de ses propres parents puisqu’ils le déposent avant de travailler et le récupèrent après. Que les activités scolaires se concentrent sur 4 jours ou sur 5 jours ne change en rien son rythme de vie. Par contre, qu’en est-il de sa disponibilité cognitive, de sa concentration et de sa fatigabilité ?

 

Pour le SNE, la réponse vient des résultats des élèves. Du temps où les deux régimes cohabitaient, on a pu constater que, à niveau social équivalent, les élèves de primaire réussissaient aussi bien à quatre jours qu’à quatre et demi. Ce qui est aussi certain, c’est qu’à quatre jours et demi, à l’échelle de la semaine, les élèves de maternelle étaient fatigués plus rapidement. Le temps passé en collectivité était très important et l’enfant sans cesse sollicité n’avait plus de respiration. Pour notre syndicat, la coupure du mercredi a donc un intérêt indéniable.

 

Une considération de société

Le deuxième aspect indéniable du rythme scolaire porte sur l’aspect social. Dans les milieux où les enfants sont livrés à eux-mêmes en dehors de l’école, n’est-il pas profitable de leur donner la possibilité de passer une matinée de plus de sollicitation scolaire et de leur donner une offre d’activités périscolaires tout au long de la semaine ?

 

Pour le SNE, c’est la question de l’équité qui se pose alors. Du temps de la semaine de 4 jours et demi, les activités mises en place après la classe variaient énormément en qualité et en variété selon les communes, leurs moyens et leurs orientations vis-à-vis de l’école. Pour notre syndicat, ce n’est pas une situation acceptable.

Plus encore, les activités mises en place après la classe permettaient aux parents de récupérer leurs enfants à l’heure habituelle. Le temps collectif ne diminuait pas, la fatigue allait croissant. Où se trouvait alors le bénéfice pour l’enfant ?

 

Prendre les enseignants en compte

 

Le rythme de l’école concerne aussi les enseignants. Se trouver devant ses élèves tous les jours représente  une lourde charge qui peut devenir insupportable selon les cohortes et les conditions de travail. Fatigués par le rouleau compresseur d’un travail qui n’a de cesse, les enseignants s’épuisent. Ils deviennent moins patients, moins efficaces. Avec l’allongement du temps de travail avant la retraite, ils développent parfois l’ envie de baisser les bras. 

 

Pour le SNE, les élèves n’ont aucun intérêt à se trouver face à des enseignants au bout du rouleau. Notre syndicat défend la semaine de quatre jours car elle préserve à la fois enseignants et élèves et leur offre de meilleures conditions de travail. 

Pour toutes ces raisons, notre syndicat défend encore et toujours la primauté de la semaine de quatre jours.  Le SNE revendique d'ailleurs que l'organisation à 4 jours devienne la norme nationale et qu'une organisation sur 9 demi-journées soit possible par dérogation. Cela conforterait l'immense majorité des écoles dans le choix qu'elles ont déjà fait.

 

Si vous avez besoin de soutien pour obtenir ou conserver cette organisation, contactez-nous.

 

Stéphanie Paris

Déléguée SNE

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