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ACTUALITÉS NATIONALES

29 mars 2021

Savoir dire stop à l'ouverture des écoles

Le SNE a, depuis le début de la crise sanitaire, défendu le principe d’ouverture des écoles à partir du moment où la sécurité des enseignants et celle des élèves étaient préservées et où les conditions de travail étaient les plus normales possibles. 

 

Aujourd’hui, les tensions sont énormes. Les cas de contamination sont en hausse chez les enseignants comme chez les élèves, les moyens de remplacement ne suffisent plus, la vaccination tarde à venir.

 

S’acharner à garder les écoles ouvertes amène à des dérives plus que regrettables.

sne-csen.net 21-03-29 savoir dire stop.j

Ouvrir à tout crin aboutit à des situations ubuesques

La quantité d’absences induites par la crise sanitaire a abouti à une pénurie dramatique de possibilité de remplacement. Ainsi, une école de 8 classes de l’académie de Grenoble a vu un, puis deux et finalement trois de ses enseignants placés en arrêt pour des raisons diverses sans qu’aucun ne soit remplacé. Aujourd’hui, ce sont cinq classes à qui l’on demande d’accueillir les élèves de huit. Le non brassage des groupes a ici perdu tout son sens. On est loin du protocole strict vanté par notre administration.

D’autres cas où la volonté de conserver les écoles ouvertes a abouti à des décisions qui vont à l’encontre du simple bon sens, dont certains à la limite de l’incroyable, nous ont été remontés. Nous ne nous appesantirons pas sur ceux ici.

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En tout état de cause, pour le SNE, il est temps de cesser de s’accrocher mordicus à la limitation maximale du nombre de fermetures de classes et d’accepter que ce nombre croisse pour correspondre à la réalité épidémiologique et protéger les personnels et les élèves. 

Notre syndicat approuve donc la mesure de fermeture de classe dès le premier cas prise la semaine dernière dans les 19 départements confinés. Il faudrait même l’élargir à l’ensemble du territoire et s’assurer de son application. 

 

Favoriser le dépistage pour fermer quand c’est nécessaire

Les départements en protocole renforcé devraient, a priori, voir le nombre de classes et d’écoles fermées augmenter considérablement. Pour cela, il est indispensable que les familles consentent à faire tester leurs enfants. Or, nous savons que des familles refusent encore les tests, même si leurs enfants présentent des symptômes. Elles préfèrent se contenter de les isoler. Cela empêche d’abord de déclencher la chaîne d’informations qui serait peut-être nécessaire et ensuite d’effectuer une fermeture de classe.

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Pour le SNE, afin de dépasser cet écueil, il faut permettre un accès aux tests salivaires aux jeunes enfants, y compris en dehors des campagnes réalisées dans les écoles. En effet, d’après les chiffres du ministère, ces tests sont beaucoup plus largement acceptés par les familles que les tests naseau-pharyngés. Arriver à un dépistage plus large aura pour conséquence de mieux protéger tout le monde. 

 

Pour notre syndicat, dans ces conditions, une fermeture de classe, même si elle induit le retour au télétravail, est une bonne mesure puisqu’elle permet d’éviter des contacts à risque et donc de protéger les enseignants, les élèves et leurs familles

De plus, même si l’enseignant de la classe n’est pas considéré contact à risque, il devrait être automatiquement placé en télétravail afin qu’il assure la continuité pédagogique pour ses élèves.

 

 

Des lueurs d’espoir pour la vaccination

Le Président de la République a annoncé en début de semaine dernière que les enseignants seront bientôt prioritaires pour la vaccination (lire notre article ici).

 

Le fait est qu’aujourd’hui, la situation n’est pas la même sur tout le territoire. Dans certains départements, le manque de doses est tel que les personnes prioritaires et volontaires ne sont pas encore toutes vaccinées. Dans d’autres, des doses qui ne trouvent pas preneur sont d’ores et déjà proposées aux enseignants. Nous ne pouvons que nous réjouir de savoir certains collègues déjà protégés, mais le plus grand nombre attend et souffre de cette situation.

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Le SNE réitère ici, comme il le fait au ministère, sa revendication de vaccination au plus tôt possible pour les enseignants. C’est à ce jour la seule issue vraisemblable pour maintenir à flots l’école et tout ce qui dépend d’elle.

 

Non remplacement des enseignants : le SNE est entendu

Notre syndicat a interpellé le ministère le 25 mars dernier (lire ici notre courrier au ministre). Nous demandions à ce que, en cas d’absence non remplacée d’un enseignant dans le primaire, les élèves de la classe concernée restent à la maison, en travaillant en distanciel avec les outils mis à disposition par le ministère (CNED, ma classe à la maison…) et que les enseignants travaillent en distanciel. Notre revendication fait son chemin.

C’est avec grand plaisir que nous avons pu lire les consignes de la DSDEN de l’Ain en la matière : “Les brassages doivent être évités au maximum. Cela suppose d'éviter d'accueillir dans une autre classe les élèves d'une classe dont l'enseignant est absent et ne peut pas être remplacé. Dans cette configuration, je vous invite à transmettre aux parents d'élèves concernés l'attestation jointe certifiant qu'un enfant ne peut pas être accueilli à l'école lorsqu'ils en font la demande.”  D’autres départements prennent des dispositions similaires.

Le SNE se félicite de l’arrivée de cette mesure de bon sens qui évite le brassage des élèves et la perturbation du travail de multiples classes dans les écoles concernées. Notre syndicat espère maintenant une règle nationale pour unifier le fonctionnement de notre institution vers plus de protection pour tous.

Philippe Ratinet

Secrétaire général aux publications

sne-csen.net 2021-03-29 article Marianne

Laurent Hoefman, président du SNE, répond à Marianne concernant la pénurie actuelle de remplaçants dans les écoles."C'est très bien d'avoir une volonté politique, mais ça ne doit pas devenir une obstination qui masque la réalité. D’autant plus que l'école est une immense source de propagation aujourd'hui…".

https://www.marianne.net/societe/education/la-situation-est-ingerable-pourquoi-leducation-nationale-est-a-court-denseignants-remplacants

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