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ACTUALITÉS NATIONALES

15 septembre 2021

Modification des conditions d'accès à la classe exceptionnelle

Mardi 14, le SNE était au ministère pour examiner les évolutions possibles de l’accès à la classe exceptionnelle. Traiter cette problématique ne réduira pas l’écart de rémunération qui existe avec les certifiés, mais cela évitera l’apparition d’un éventuel décalage supplémentaire.

 

Notre syndicat a bien sûr défendu spécifiquement la situation des professeurs des écoles, situation qui diffère notablement de celle des certifiés.

 

 

L’élargissement du vivier 1 à d’autres fonctions

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Pour le SNE, il s’agit là d’une mesure d’équité qui tend à prendre en compte les situations particulières de certains enseignants.

 

Le ministère a tenu compte de nos premières propositions. Il entend prendre désormais en compte les fonctions d’enseignant en milieu pénitentiaire et des personnels exerçant dans les écoles relevant du dispositif « contrats locaux d’accompagnement » pour l’accès à la classe exceptionnelle via le vivier 1.

 

Ce premier pas était nécessaire. Le SNE l’avait réclamé plus large.

 

Le ministère nous a entendu. Il reprend d’autres propositions et propose de reconnaître aussi les fonctions : des enseignants en SEGPA, de tous les conseillers pédagogiques, des enseignants en EREA, des coordonnateurs d’ULIS.

 

Le SNE a accueilli favorablement cette initiative. Notre syndicat en a réclamé l’élargissement aux « faisant fonction », aux coordonnateurs de PIAL, aux MAT.

 

 

La baisse de la durée d’occupation des fonctions

 

Aujourd’hui, il faut 8 années d’exercice de fonctions particulières pour avoir accès à la classe exceptionnelle via le vivier1. Le second degré connaît une pénurie de candidats. Ce n'est pas le cas du premier degré.

 

Le ministère suggère donc de réduire à 7 voire à 6 années la durée d’exercice nécessaire pour être éligible.

 

Pour le SNE, c’est une hypothèse qui peut paraître séduisante mais qu’il faut manier avec précaution. D’une part, un trop plein de candidats risque d’aboutir à un engorgement. D’autre part, des collègues éligibles à la classe exceptionnelle attendraient alors des années leur promotion, certains sans jamais l’obtenir, faute de temps avant la retraite...

 

Notre syndicat propose deux alternatives à cette disposition :

- que certaines années comptent double ou soient bonifiées, par exemple pour un directeur en éducation prioritaire

- tenir compte du nombre d’années passées dans un poste spécifique au-delà de 8 ans.

 

 

La modulation de la proportion d’agents promus aux différents viviers

 

Aujourd’hui, 80 % des collègues accèdent à la classe exceptionnelle via le vivier 1 et 20 % via le vivier 2. Le ministère envisage, selon ce qui lui avait été suggéré, de passer ces taux à un maximum respectif de 70 et 30 %.

 

Cela permettrait de moduler le nombre de candidats aux deux viviers en fonction du nombre et du type de candidats. Le second degré verrait ainsi son problème actuel réglé sans que cela impacte la situation du premier qui, lui, n’est pas en manque de candidats dans le vivier 1.

 

Le SNE apprécie le caractère flexible du changement envisagé qui permet, avec une même règle adaptable, de résoudre un problème pour les collègues du second degré sans impact négatif sur les collègues du premier.

 

Le SNE a souligné qu’il faut tout de même éviter d’aboutir à la promotion de trop de jeunes collègues. Il y aurait un risque d’engorgement du système. En effet, le nombre de collègues à la classe exceptionnelle sera fixe. Les entrées ne serviront bientôt plus qu’à compenser les départs de ceux qui s’y trouvent.

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L’égalité des sexes

 

Il a été rappelé que la classe exceptionnelle est aujourd’hui très largement masculine. Certains syndicats ont suggéré de s’appuyer sur des quotas pour y remédier.

 

Le SNE a préféré insister pour que le ministère se penche sur les conditions qui pourraient amener plus de femmes à exercer des fonctions qui les rendraient éligibles à la classe exceptionnelle.

 

 

Défendre toute notre profession

 

Le SNE a rappelé qu’il soutient la dynamique de revalorisation de la profession d’enseignant, qu’il participe activement aux décisions et que les avancées actées jusque-là sont importantes tant dans l’esprit que dans le montant des sommes engagées. Ces montants sont importants mais encore loin d'être suffisants.

 

Notre syndicat a aussi souligné que les ateliers du Grenelle avait pointé l’importance d’augmenter la rémunération des enseignants et tout particulièrement celle des entrants dans le métier, le mouvement est désormais enclenché, mais aussi celle des enseignants du primaire. Ce dernier chantier reste aujourd’hui en friche.

 

Le SNE a donc réclamé au ministère des propositions concrètes spécifiquement en faveur de la revalorisation de la rémunération des enseignants du premier degré. Nos propositions sont déjà rue de Grenelle.

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Philippe Ratinet

Secrétaire général aux publications

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