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ACTUALITÉS NATIONALES

8 septembre 2022

Une rentrée sous tension

En dépit d’un manque criant de recrutement lors de la dernière session des concours de professeur des écoles, notre administration centrale nous annonce que la rentrée s’est bien passée. Certains recteurs ou rectrices vont parfois jusqu’à parler de sérénité.

La situation demeure pourtant loin d’être brillante.

 

 

Le recours aux contractuels
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Leur présence devient une réalité qui prend de plus en plus d’ampleur dans le premier degré. Qu’elle soit urbaine et grise ou balnéaire et ensoleillée, pas une région n’échappe à ce nouveau mode de recrutement. Il a certes deux mérites : les élèves ont un adulte pour s’occuper d’eux et ces mêmes adultes échappent, pour une partie d’entre eux, au chômage.

 

Le SNE se garde bien de juger les compétences de ces collègues embauchés à la va-vite qui auront reçu 4 jours de formation pour tout bagage préprofessionnel. Ceux-là ont d’ailleurs de la chance comparés aux derniers arrivés, choisis dans les ultimes jours avant la rentrée, qui partiront en classe avec une fleur tremblotante au stylo et une tape dans le dos en guise d’encouragement. Certes ils sont diplômés. Certes ils seront accompagnés. Mais ils se lancent dans l’inconnu avec l’aide filée d’un tuteur pour tout secours institutionnel. Quelle terrible manière de commencer le métier exigeant qu’est celui de professeur des écoles.

 

Au SNE, nous pensons que ces enseignants ne seront pas des enseignants comme les autres cette année, qu'ils méritent plus de considération. Ils sont la triste démonstration que notre métier a été laissé en déshérence.

 

Certains d’entre eux se révéleront certainement faits pour notre métier. Mais combien d’entre eux arriveront à la fin de l’année scolaire? Parmi eux, combien seront tellement épuisés qu’ils jetteront l’éponge ? Et quel prix les élèves payeront-ils pour un simple effet d’annonce ?

 

Notre Ecole peut-elle se contenter de survivre à coup de pis aller ? S’en satisfaire ? Au SNE nous pensons doublement que non.

 

 

Professeur des écoles, Ecole : l’heure de la restauration sonne

Le SNE n'accepte pas de se résigner devant cet état de fait. Cela fait trop longtemps que les enseignants sont méprisés et plus particulièrement les enseignants du 1er degré. Notre syndicat souhaite la restauration de notre profession et de son prestige.

 

Cette restauration passe par une forte revalorisation salariale, par une formation digne de ce nom, par de meilleures conditions d'exercice et par le respect de nos dirigeants qui sont à leur place parce qu’ils ont su exploiter les ressources et les méandres de l’Ecole de la République.

 

L'Ecole elle-même est dévalorisée. Ce délabrement est le fruit d’années de renoncements, d’effritement de l’essence de ce qu’elle était : un lieu d’enseignement et de savoirs. Elle est désormais ouverte aux 4 vents (éducation à..., rentrée en musique, APQ, parentalité, …).

L'Ecole est désormais perçue comme la panacée à tous les maux de notre société. La chose pourrait être considérée flatteuse si l’on ignorait que la panacée n’existe pas. Mais les enseignants sont des personnels consciencieux. Puisqu’on leur demande de distiller tant et plus à leurs élèves, ils s’épuisent à faire de leur mieux en s’adaptant aux moindres des spécificités de chacun.

 

Au SNE, nous pensons qu’il pèse aujourd’hui une responsabilité et une charge bien trop lourdes sur les épaules des seuls enseignants. Il est temps que cela change.

 

 

Un rendez-vous capital pour l’avenir

 

Le constat que nous dressons aujourd’hui n’est pas réjouissant. Mais tout cela peut changer pour le mieux.

 

Nous le croyons avec force d’une part parce qu’au SNE nous sommes tous en classe, dans les écoles. C’est pourquoi notre discours est pragmatique et réaliste. Nous le croyons d’autre part, parce que, nous avons déjà obtenu de premières avancées substantielles en faveur de notre profession au cours des quatre années qui viennent de s’écouler (prime informatique, augmentations sans contrepartie, hausse du taux de promotion à la hors classe, loi Rilhac, prise en charge partielle de la mutuelle…).

 

Les prochaines élections professionnelles se dérouleront en décembre 2022. Pour pouvoir être entendu dans les années à venir, le 1er degré doit être représenté dans toutes ses spécificités, sans compromissions visant à éviter de fâcher certifiés, agrégés, personnels administratifs ou de santé.

 

Le SNE est le seul syndicat exclusivement du 1er degré qui se présentera lors des élections au niveau national.

 

Voter pour le SNE, ce sera voter pour faire entendre votre voix, celle du 1er degré.

NOS IDÉES POUR L'ÉCOLE

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