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ACTUALITÉS NATIONALES

22 novembre 2022

Améliorer la rémunération et les conditions de travail dans le 1er degré : les déclarations d'intentions ne suffiront pas

Mercredi 16 novembre, le SNE était au ministère pour discuter des modalités de la revalorisation prévue pour septembre 2023. Il semblerait que le ministère ait entendu certaines de nos doléances et que d’autres organisations syndicales les relaient. De quoi espérer des avancées pour le 1er degré ? Nous devrions avoir la réponse courant février 2023.

 

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Améliorer l’exercice du métier d’enseignant
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Le problème d’attractivité relevé depuis plusieurs années tend à s’amplifier. Le très faible nombre d'inscriptions au CRPE cette année en témoigne.

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Notre syndicat a pointé les difficultés liées au développement exponentiel du nombre d’élèves relevant de la loi sur l’inclusion qui se trouvent dans les classes ordinaires. Le manque de moyens humains, matériels et de formation est criant.

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Les limites de l’inclusion actuelle se trouvent dans la qualité que notre institution peut proposer malgré les efforts des enseignants et des AESH. Se réjouir d’accueillir toujours plus d’élèves porteurs de handicap est un leurre qui cache trop de souffrances au quotidien. Il est temps d’abandonner une analyse purement comptable à propos de l’inclusion.

 

Pour le SNE, une inclusion réussie est une inclusion réalisée au bénéfice du particulier sans préjudice au collectif.

 

Le SNE a souligné d’autres transformations qui ont rendu l’exercice du métier d’enseignant de plus en plus difficile et sur lesquelles il est nécessaire d’agir : médicalisation de la difficulté scolaire, exposition à la violence, temps de travail hebdomadaire qui explose, difficultés à obtenir un temps partiel ou une rupture conventionnelle, formation hors sol toujours plus chronophage, nouvelles missions liées à l’informatique ou aux différents suivis des élèves à besoins éducatifs particuliers, absence de médecine du travail, augmentation des contraintes administratives…

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Tous ces changements ont contribué à la désaffection du métier, au burn out et à l’épuisement professionnel.

 

Le ministère reconnaît que les chantiers sont nombreux. Mais il ne se montre pas, en l’état actuel de l’avancée des travaux, disert sur ce qu’il entend ou espère traiter.

 

Le SNE entend bien lui rappeler chacune de ces problématiques chaque fois que cela sera nécessaire.

 

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Revaloriser les enseignants du premier au dernier échelon de la carrière

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Pour le SNE, tous les enseignants doivent bénéficier d’une revalorisation quelle que soit leur position dans la carrière. Il s’agit d’un impératif non négociable.

 

Le ministère a rappelé le cadre budgétaire, à savoir, pour cette année, une enveloppe de 635 millions pour une revalorisation automatique, dite socle, et une enveloppe de 300 millions supplémentaires pour ce que le président Macron avait qualifié de pacte.

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Le SNE a rappelé qu’aujourd’hui la rémunération des PE est indigente. Il faut plus de 20 ans pour arriver à gagner 2 fois le SMIC, avec une formation à bac+5.   

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Le SNE a aussi souligné l’importance de l’effort budgétaire à venir. Notre syndicat a martelé la nécessité que la partie automatique (10%) promise par le chef de l’Etat concerne tous les enseignants, pas seulement les débuts ou les milieux de carrière.

 

Le SNE a demandé que des mesures soient prises en faveur des anciens instituteurs qui se retrouvent bloqués par leur manque d’ancienneté en tant que PE pour passer à la hors classe.

 

Le ministère penche actuellement plutôt pour des accélérations de carrière que pour des augmentations pour les collègues les plus avancés. Cette hypothèse réductrice et franchement insatisfaisante reste heureusement à discuter.

 

 

Rémunérer le travail « invisible » des enseignants du 1er degré

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En ce qui concerne le pacte, le SNE a souligné qu’il pouvait s’agir d’un levier pour concrétiser la priorité au premier degré pour les personnels. Notre syndicat a rappelé l’écart monumental de rémunération qui existe entre un PE et un professeur certifié (200 000 euros sur une carrière alors qu’ils partagent la même grille indiciaire). Supprimer cet écart est une question de justice qu’il faut régler.

 

Nous avons martelé notre revendication de rémunération du travail invisible et déjà effectué sans contrepartie (accueil, surveillance des récréations et des sorties, soins, suivi des absences, accueil des élèves en cas d’absence non remplacée, dossiers, suivis individualisés, réunions bénévoles, temps de travail hors classe qui explose…).

 

Notre syndicat a insisté en indiquant qu’une mesure prise en faveur du 1er degré serait une mesure qui agirait en faveur de la réduction des inégalités salariales entre hommes et femmes, un autre sujet d’importance dans notre administration.

 

Il est à noter que le ministère a indiqué que les deux sujets prioritaires à traiter lors des discussions à venir étaient, dans l’ordre : la réduction des inégalités hommes / femmes et la réduction de l’écart qui existe entre 1er et 2nd degré. Un positionnement inédit.

 

Notre syndicat ne manquera pas de réitérer ses propositions pour supprimer l'écart de rémunération qui existe aujourd'hui entre le 1er et le 2nd degré  : ISAE au niveau de l’ISOE, indemnité de vie scolaire, Indemnités pour Missions Particulière pour le 1er degré, heures supplémentaires payées et amenées au niveau de celles du 2nd degré.

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Vous pouvez compter sur nous pour obtenir la concrétisation de ce qui n’est encore que déclarations d’intentions, si vous nous en donnez les moyens. 

 

Pour cela, nous vous invitons à voter et à faire voter SNE aux élections professionnelles qui se dérouleront du 1er au 8 décembre 2022.

NOS IDÉES POUR L'ÉCOLE

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