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ACTUALITÉS NATIONALES
19 octobre 2023
"Le pas de vague, c'est fini !"
Ce vendredi 13 octobre 2023, une attaque monstrueuse a eu lieu au lycée Gambetta d’Arras. Un professeur de lettres y a laissé la vie et trois autres personnes ont été blessées.
Le SNE adresse ses plus sincères condoléances à la famille de Dominique Bernard ainsi qu’à ses collègues.
Ces trois personnes, en se rendant au lycée ce vendredi matin, n’imaginaient certainement pas ce qui se passerait en fin de matinée. Elles ont pourtant été frappées par la folie meurtrière et la barbarie véhiculées par le terrorisme islamiste.
Le travail d’un professeur est d’enseigner, de transmettre des savoirs et des valeurs, d’ouvrir les consciences et de donner à ses élèves les clés pour leur avenir. Un professeur apprend à ses élèves que le débat, la discussion et la négociation sont supérieurs à la violence et aux coups, il est là pour montrer la primauté de la culture et du savoir sur l’obscurantisme.
Un professeur ne devrait pas craindre pour sa vie en allant travailler le matin. Notre collègue a pourtant clairement été assassiné pour ce qu’il représentait aux yeux de son agresseur.
Ce n’est pas la première fois que cela arrive. Combien de temps encore allons-nous devoir accepter et subir ces intrusions violentes ou meurtrières au sein de nos écoles ?
Dans un pays où l’enseignant n’est plus respecté comme il le mérite et trop souvent complètement déconsidéré, quel avenir prépare notre société pour sa jeunesse ?
Pour répondre à cette agression qui visait les valeurs de notre pays, celles que nous transmettons au quotidien, le président de la République a demandé de « faire corps ».
Difficile de « faire corps » dans le premier degré, quand notre ministre choisit de ne pas nous en a laisser le temps. Le SNE a écrit au ministre le samedi 14 pour dénoncer cette nouvelle inégalité de traitement entre 1er et second degrés (voir ci-dessous).
Difficile aussi de se sentir protégé puisque nous savons que nos PPMS n’arrêteront personne aux portes de nos écoles et que la présence des forces de l’ordre, quand elle est ponctuellement possible, ne pourra pas rester pérenne.
Difficile encore de se demander, lorsque le nécessaire temps des hommages, du deuil et de l’exposition médiatique sera passé, quelles conséquences pratiques auront été tirées de ce nouvel événement tragique.
Brandir des pancartes et défiler ne suffira malheureusement pas à rendre au métier de professeur ses lettres de noblesse.
Suite aux 179 incidents recensés durant la minute de silence instituée en hommage à Samuel Paty et à Dominique Bernard, notre ministre a déclaré à l’Assemblée nationale :
« À un moment la tolérance, ça va !
La bienveillance, ça va !
Et le pas de vague, c'est fini ! »
Le SNE prend M. ATTAL au mot et lui demande de concrétiser ses paroles par des actes tels que chaque enseignant pourra reprendre sereinement le chemin de l’école.
