ACTUALITÉS NATIONALES
21 janvier 2025
Suppression de postes/ jours de carence
du mieux mais encore beaucoup d'interrogations
Le nombre d’enseignants pour la rentrée 2025
Le projet de budget du gouvernement Barnier prévoyait, entre autres sources d’économies, de supprimer 4 000 postes d’enseignants, dont 3155 dans le 1er degré, pour la rentrée 2025. Ce texte a disparu avec la censure du gouvernement, mais l’idée de cette mesure demeurait présente dans tous les esprits.
Pour le SNE, il s’agissait d’une erreur de gestion RH.
Notre syndicat milite depuis plusieurs années pour le maintien du nombre d’enseignants afin que, sans alourdir les dépenses, on améliore le taux d’encadrement des élèves par le jeu de la diminution démographique. Ce taux, le meilleur depuis 2017, est diminué artificiellement par les dédoublements de classes en éducation prioritaire, d’où le sentiment d’une grande majorité d’enseignants que rien ne bouge…
Mme Borne, sitôt nommée, a annoncé vouloir se battre pour conserver ces postes. M. Bayrou a semblé confirmer cette idée dans son discours de politique générale. La décision a été entérinée vendredi 19 janvier lorsque le ministère a communiqué aux syndicats les nombres d’enseignants prévus pour la rentrée prochaine.
Si nous sommes rassurés de l'abandon de la suppression annoncée des 4000 postes, le 1er degré perd tout de même 470 postes d'enseignants. Seules quatre académies gagnent quelques postes (Aix-en-Provence, Nice, Mayotte, la Guyane) et deux connaissent un maintien (La Réunion, Strasbourg).
De plus, cette mesure reste conditionnée à l’adoption du budget. Ce qui n’est pas encore gagné.
Enfin, cette annonce est ponctuelle. Il n’existe aucune visibilité ou projet annoncé sur les années à venir. Au vu de la valse des gouvernements, on comprend bien la difficulté de prévoir au-delà de quelques mois… Il n’empêche que les futurs candidats aux concours de l’enseignement auront forcément des difficultés à se projeter.
Les arrêts maladie
Le gouvernement semble vouloir s’accrocher au passage de la rémunération des collègues en arrêt maladie à 90 % au lieu de 100.
Tomber malade et surtout le rester longtemps serait donc sanctionné financièrement. Notre syndicat demeure fermement opposé à cette dégradation de la situation des collègues que la maladie fragilise déjà, maladie qui peut avoir une origine professionnelle…
L’augmentation du nombre de jours de carence pour les fonctionnaires semble en voie d’abandon.
Le SNE en attend la confirmation avec impatience. Les derniers chiffres publiés sur les absences des fonctionnaires et celles des salariés du privé ont montré l’inutilité absolue de cette mesure sur le nombre de jours d’absence des enseignants. La supprimer relève d’une simple logique mathématique que nos gouvernants devraient entendre facilement.