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ACTUALITÉS NATIONALES

4 mars 2025

Pour une rémunération équitable dans le 1er degré

Enseignants du 1er degré : paupérisation confirmée

La note n° 24-51 de la DEPP vient confirmer ce que nous avons presque tous ressenti, à savoir la baisse de notre pouvoir d’achat durant la période d’inflation. Des différences existent suivant la situation individuelle (corps ou grade) ou la modalité de service (travail à temps plein ou à temps partiel) de chacun. En 2022, le salaire moyen d’un enseignant français était de 2 740€ nets par mois (tous corps et modalités de travail confondus).

Constat
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Ce salaire diffère fortement suivant que l’on travaille à temps plein (soit 91% des enseignants, ils gagnent en moyenne 2 810€ nets) ou à temps partiel (2 040€ nets en moyenne).

On note également une différence significative suivant le corps d’appartenance. Ainsi, un professeur des écoles gagne en moyenne 2 500€ nets par mois contre environ 2 800€ nets pour un professeur certifié ou un professeur d’EPS.

En 2022, le salaire net moyen des enseignants français était en repli de 1,4% en euros constants, et affrontait une inflation de plus de 5%.

Pour tenter de ralentir cette baisse du pouvoir d'achat, trois mesures ont été prises :

- Le dégel du point d'indice en juillet 2022

- La revalorisation de la prime d'attractivité

- L’augmentation du taux de passage à la hors classe et à la classe exceptionnelle.

Mais ces dispositions se sont révélées peu favorables aux collègues à mi-carrière, et les inégalités avec les rémunérations du secondaire restent criantes.

 

Les mesures de changement d’échelon ou de grade ont permis de limiter l’impact de l’inflation sur les enseignants (34% des enseignants ont bénéficié d’une promotion d’échelon, de grade ou de corps en 2022. Cette promotion n'a permis une hausse du revenu que de 2,3% pour plus de la moitié d’entre eux, ce qui demeure inférieur aux 5% de l’inflation).

 

Des différences frappantes

 

On note une différence frappante entre le salaire brut d’un professeur des écoles et celui d’un professeur certifié (+10% par rapport à un PE), d’un professeur d’EPS (+12% par rapport à un PE), d’un professeur de lycée professionnel (+17% par rapport à un PE).

Ces différences s’expliquent majoritairement par la possibilité, pour les enseignants du second degré :

  • d’effectuer des heures supplémentaires;

  • de bénéficier de primes qui reconnaissent un grand nombre de leurs engagements, un dispositif que nous ne connaissons pas dans le premier degré.

La nécessité de créer une prime de vie scolaire

 

Les données chiffrées de cette enquête confortent notre syndicat dans la légitimité de ce qu’il réclame depuis plusieurs années, à savoir l’instauration d’une prime de vie scolaire. Celle-ci permettrait de rémunérer tout le travail invisible que n’importe quel enseignant du premier degré effectue déjà, tant au niveau de son rôle de professeur principal et de suivi de l’élève (PPRE, PAP, dossier MDPH, …) qu’à celui qu’il tient dans la vie scolaire : surveillance des accueils, des récréations, appel aux familles des absents, soins aux blessés...Tout ce travail est spécifique à l’exercice dans le 1er degré. Il devrait être reconnu comme tel et donc rémunéré.

De plus, les enseignants qui acceptent des responsabilités supplémentaires en-dehors des 108 heures (gestion de la coopérative scolaire, coordination de certains projets, …) devraient pouvoir bénéficier d’un accès simplifié aux heures supplémentaires.

Pour le SNE, il est inacceptable que rien ne soit prévu pour rémunérer ce travail de l’ombre effectué aujourd’hui gratuitement et par nécessité. Notre institution demande beaucoup à ses agents, il est temps qu’elle sache se montrer un peu plus reconnaissante envers ceux qui ne ménagent ni leur temps ni leur peine pour leurs élèves : les enseignants du premier degré.

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