ACTUALITÉS NATIONALES
3 novembre 2016
LSU pas si numérique après tout
Vous l’avez entendu, vous l’avez lu, nos IEN suivent les consignes et nous le répètent : l’utilisation du livret numérique (LSU) est obligatoire dès cette année. Point.
En bons fonctionnaires que nous sommes, nous nous préparons à suivre cette directive avec des calendriers et des modalités variables selon les circonscriptions.
Mais, depuis le 31 octobre dernier, rien n’est plus aussi simple.
En effet, M. Noblecourt, le nouveau directeur de cabinet de notre ministère, a alors précisé par écrit les conditions de mise en place du fameux LSU.
Il dit : « Le livret scolaire, dans ses différentes composantes, est obligatoire à compter de l’année scolaire en cours. Les bilans périodiques, en particulier, remplacent, pour le premier degré, les livrets de compétences utilisés jusque-là. » Jusque-là, tout va bien.
« En revanche, ces bilans, à conditions qu’ils comprennent tous les éléments de contenu prévus dans les annexes de l’arrêt précité, peuvent, dans un premier temps, ne pas être complétés sous forme numérique. Seul le « déversement » des bilans de fin de cycle dans LSUN, et notamment en fin de cycle 2, est totalement incontournable. »
Donc, si vous utilisez des livrets papier avec les compétences des programmes en cours, c’est à dire que vous faites normalement votre travail, pour cette année scolaire, à moins d’avoir des CE2, vous n’avez pas à remplir le LSU sous forme électronique.
Notre ministère a inventé l’obligation facultative.
Pourvu que nos élèves n’entendent pas parler de ce concept ! Imaginez son effet sur une consigne passée dans nos classes...
Et sur nous alors ? Comment travailler, comment désirer nous engager dans un nouveau dispositif si son importance n’est même pas reconnue par nos supérieurs ?
Au SNE, nous pensons que les professeurs des écoles ne méritent pas un traitement aussi léger. Nous soutiendrons évidemment tous les collègues sans CE2 qui décideront de ne pas remplir le LSU sous forme numérique cette année scolaire.