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ACTUALITÉS NATIONALES

28 juin 2017

Audience avec le ministre :

le courant est passé, le décret sur les rythmes aussi !

Jean-Michel Blanquer reçoit le SNE : confiance et franchise au menu.

Alors que la précédente occupante de la rue de Grenelle n’a jamais daigné nous recevoir, le nouveau ministre nous a accordé une audience le 27 juin. Le SNE, par la voix de son Président, a salué le pragmatisme de Jean-Michel Blanquer dont les premières mesures correspondent à une attente forte : confiance dans les acteurs de terrain pour décider du bienfondé d’un redoublement, liberté de revenir dès septembre 2017 à la semaine de quatre jours si les conditions sont réunies, focalisation sur le CP où se jouent les apprentissages fondamentaux.

Nous avons constaté que le ministre avait lu notre livre « permettre à tous de réussir » et en particulier la partie premier degré « l’école des fondamentaux ».

Très vite cependant nous avons évoqué les difficultés que nos sections ont pointées :

Certains IEN interdisent aux directeurs de mettre la question des rythmes scolaires à l’ordre du jour des conseils d’école, et plusieurs conditionnent leur réunion à la parution du décret au BO. Ce formalisme est une entrave à la liberté d’expression des conseils d’école, que le ministre a reconnue. Le nouveau décret est publié ce jour mercredi 28 juin, et les directeurs peuvent programmer leur conseil sans délai. Le ministre n’a pas pour objectif de casser ce qui marche ; il veut simplement que le terrain puisse s’exprimer et décider de revenir à quatre jours dès septembre si le consensus existe.

Nous avons bien sûr évoqué le protocole PPCR à revoir, et la revalorisation salariale indispensable pour attirer les meilleurs étudiants. Le débat sur la formation initiale et les errements passés des pédagogistes devra s’engager aussi en s’appuyant sur les recherches récentes, en particulier autour de la pédagogie explicite, que le ministre juge prometteuses.

Le SNE a également demandé que la question des directeurs d’écoles soit posée. La vision simpliste d’un « chef supplémentaire » dont les adjoints ne veulent pas doit évoluer vers un statut original, une autorité fonctionnelle (avec la formation et le temps de décharge qui conviennent) pour revaloriser un métier qui peine à recruter.

Le SNE a remis au ministre un document de synthèse que vous trouverez ici.

Le SNE n’a pas de double langage : vous pourrez lire exactement les priorités qui ont été portées ; ce sera notre feuille de route pour les mois qui viennent. Le SNE sera disponible pour avancer sur ces questions et fondent un espoir certain dans les capacités de Jean-Michel Blanquer, fin connaisseur du système, pour faire évoluer positivement l’école vers un mieux-être pour les enseignants, et partant pour les élèves.

Pierre Favre

Président du SNE

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