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ACTUALITÉS NATIONALES

17 décembre 2018

La confiance : bientôt la primeur rendue à la parole des enseignants ?

En ces temps de manifestations qui perdurent, il est bon de pouvoir s'appuyer sur certains fondamentaux. Le besoin de soutien hiérarchique est une réclamation récurrente de notre profession. Souvent infantilisés, les collègues ne se sentent pas soutenus par une hiérarchie en laquelle ils ont de moins en moins confiance. Parfois pour de bonnes raisons.

Une situation amenée à évoluer

Le SNE est intervenu souvent pour rappeler le devoir de soutien hiérarchique. Certains IEN font peu de cas de la parole des professeurs de leur circonscription. Ce genre de posture semble amené à disparaître. Ce qui est plus qu'une bonne chose, c'est un impératif.

Le SNE milite pour une reconnaissance de nos compétences et pour un retour à l'autorité des professeurs. La possibilité d'avoir à nouveau recours au redoublement fut un premier pas dans ce sens. Les dernières déclarations de M. Blanquer devant les recteurs pourraient être les prémisses d'une seconde avancée d'importance.

 

Le 31 octobre dernier, notre ministre leur affirmait : "J'accorde plus d'importance, plus de crédit, à la parole du professeur, qu'à la parole de l'élève". Il regrettait ensuite les réactions disproportionnées de parents qui, suivant à la virgule près, ce que leur rapportaient leurs enfants, avaient eu des comportements particulièrement déplacés vis-à-vis d'un professeur. La parole de l'élève et celle du professeur "n'ont, à mes yeux, pas le même poids et c'est le fait de ne pas considérer cela qui a empoisonné des situations" expliquait ensuite M. Blanquer. 

Ajouter que le relais direct que s'en font les parents devrait être systématiquement sujet à un examen attentif et circonstancié semble indispensable. Qui de nous ne s'est jamais fait reprocher des propos ou des faits manifestement faux par des parents ? L'écoute de doléances par nos inspecteurs et DASEN se doit d'exister et d'être attentive, mais aussi relativisée et mise en perspective. Cet appel à la pondération est un des rôles actuels des représentants du personnel. Il illustre lui aussi la nécessité d'être soutenu en cas de souci.

Notre ministre ajoutait ensuite : "Par définition ce que dit le professeur est la première parole, au sens chronologique, mais aussi au sens hiérarchique, que l'on doit entendre". Pourquoi ne pas graver cela dans le marbre M. le Ministre ? La protection fonctionnelle est difficile à obtenir alors qu'elle ne devrait quasiment jamais être refusée. Instaurer une primauté de la parole des enseignants serait plus qu'un rappel : ce serait une saine mesure. 

Accordez-nous donc ainsi officiellement cette confiance que vous prônez pour tous M. le Ministre. Nous n'attendons que ça.

Philippe Ratinet

Secrétaire académique Lyon

Céline Buffavand

Secrétaire départementale SNE69

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