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ACTUALITÉS NATIONALES

24 juin 2019

Formation continue obligatoire pendant les vacances : une blague de bien mauvais goût

Les enseignants sont toujours en vacances, c’est bien connu. Pour remédier à ce poncif qui nous colle à la peau, notre ministère entend nous contraindre à effectuer une semaine de stage de formation pendant les congés…

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Une semaine rémunérée certes, mais qui nous ferait travailler une 37ème semaine, sans doute pendant les congés d’été.

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Il est quand même assez ahurissant de remettre en cause des acquis sociaux. On imagine sans peine le tollé si du jour au lendemain, on proposait aux salariés du privé de remplacer leur 5ème semaine de congés payés par un stage ! Mais voilà, nous sommes de pauvres enseignants, et notre ministre doit penser que nous faire travailler une semaine supplémentaire permettra de mettre un peu de beurre dans nos épinards, à moindre frais. Travailler plus, pour gagner plus…discours déjà entendu, mais sur la base du volontariat à l’époque.

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Au SNE, nous sommes évidemment favorables à une formation de qualité, les animations pédagogiques n’étant pas satisfaisantes à ce niveau, tout le monde ou presque en convient.

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Mais nous n’accepterons en aucun cas que cette formation empiète sur nos congés, même si cela pourrait séduire une partie d’entre nous. Lorsque vous avez toute l’année donné votre énergie au service des élèves et de l’institution, lorsque vous arrivez complètement épuisés à la fin de l’année scolaire, est-ce que vous aspirez - franchement - à participer à un stage de formation ?

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N’avez-vous pas envie d’autre chose ? De vous consacrer à vos enfants que vous avez trop négligés pendant l’année scolaire, de penser un peu à vous, de réduire le volume de décibels dans votre tête trop pleine, de faire le break tout simplement face à un métier toujours plus exigeant et intrusif ?

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Franchement, ce projet est une bien mauvaise idée. Des idées, nous en avons d’autres au SNE, pas forcément plus coûteuses, mais plus respectueuses de l’envie de chacun de pourvoir dire stop ou encore…

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Laurent Hoefman

Président du SNE

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