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ACTUALITÉS NATIONALES

27 septembre 2019

Au secours

Mars, mai, septembre 2019.
 
Jean Willot, Jean-Pascal Vernet, Christine Renon.
 
Un suicide d’enseignant du premier degré par trimestre. Pourquoi ?

 

 

Par réaction. Une ultime réaction de révolte devant un quotidien professionnel devenu insupportable. Une réaction face à une administration toujours plus exigeante, toujours plus tatillonne, toujours aussi sourde au malaise de celles et ceux qui se donnent parfois corps et âme pour remplir la mission qui leur tient à cœur : enseigner.

 

De plus en plus d’enseignants souffrent. C’est un fait.

 

Notre métier devient de plus en plus compliqué. Les jeunes diplômés ne s’y trompent pas. Ils vont voir ailleurs. Comment s’en étonner ?

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La multiplicité des taches annexes à la classe pèse de plus en plus sur nos épaules. Des aménagements multiples aux réunions à répétitions, des rendez-vous avec les parents aux entretiens avec les spécialistes qui suivent nos élèves, des projets à monter pour tout et rien aux mails professionnels qui envahissent nos domiciles, de nos besoins d’aides à l’absence de psychologue, d’AVS et de médecin scolaire, tout cela et bien d’autres choses encore, auxquelles peuvent s’ajouter les responsabilités d’une direction, concourent à rendre l’exercice de notre métier toujours plus contraignant.

 

Pour autant, l’absence de considération sociale envers les enseignants demeure criante.

Notre pouvoir d’achat baigne dans un marasme crasse.

Et nos perspectives actuelles de retraite réaménagée ne sont guère brillantes.

 

La priorité est au primaire, martèle notre ministre. Au SNE, nous l’entendons encore. Beaucoup d’autres n’osent plus espérer, se réfugient dans le déni. Nous avons besoin d’actes forts, M. Blanquer.

 
Jean, Jean-Pascal et Christine l’ont crié à en mourir : Au secours !

 

Philippe Ratinet

Secrétaire général aux publications

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