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ACTUALITÉS NATIONALES

24 janvier 2020

Reconnaissance du travail visible et invisible :

les premières propositions concrètes du SNE

Jeudi 23, le SNE était présent au Ministère lors du premier atelier consacré aux enseignants du premier degré. Il s’agissait d’une réunion multilatérale avec les représentants des organisations représentatives : FO, FSU, SE-Unsa,SGEN, SNALC et SNE.

 

La réunion consistait en un atelier ayant pour intitulé : « examen des missions des enseignants prévues par les textes dans le but d'objectiver les missions visibles et invisibles, notamment en matière de suivis individualisés des élèves, de la relation aux familles et de la continuité du service public. »

 

Le DGRH, Vincent Soetemont, a rappelé en préambule les informations données à chaque organisation syndicale lors des rencontres de la semaine précédente (que nous avons relayées ici).


Le SNE a eu ensuite l’occasion d’intervenir à plusieurs reprises. Voici l’essentiel de nos apports :

Une attente de reconnaissance pour l'ensemble des enseignants

 

Tout d’abord le SNE a rappelé l’attente forte de la profession d’une vraie reconnaissance (qui doit être un préalable) et sur la nécessité que celle-ci s’applique à tous, afin que le ministère puisse regagner la confiance des enseignants.

 

Nous avons ensuite rappelé la perte de sens de bien des enseignants face à une grande partie des tâches de leur travail quotidien. Nous avons affirmé qu’il est indispensable que tous les collègues puissent retrouver la noblesse de notre métier. Cela passe en partie par la valorisation du travail effectué par chaque professeur. Le SNE a précisé que la priorité absolue est de valoriser ce travail, car il favorisera l’engagement de chacun.

 

Nous avons insisté sur la nécessité d’une revalorisation qui, pour être à la hauteur des enjeux actuels, et après tant d’années de retard, doit être très importante. Le SNE a souligné qu’il en va de la confiance que les enseignants peuvent accorder ou pas au ministère et aux organisations syndicales.

La reconnaissance du travail invisible
- La revalorisation de l'ISAE

Nous avons pour cela notamment évoqué la revalorisation de l’ISAE. Elle pourrait être alignée sur l’indemnité de professeur principal du second degré, puisque chaque PE est, dans les faits, professeur principal. Cela amènerait à doubler le montant actuel de l’ISAE, pour le porter à environ 200€/mois.

- Les 108h

 

Le SNE a précisé que les 108h doivent être catégorisées (distinguer les APC du reste) mais aussi délimitées car elles sont actuellement le « fourre-tout ». Les PE vivent ces heures comme un carcan élastique qui permet de leur imposer du travail supplémentaire sans limites, tant il est vrai que la multiplication des réunions et des dossiers fait exploser le compteur de ce quota…Les conseils écoles collèges sont pour le moment une coquille vide car il est très difficile de croiser les emplois du temps pour travailler ensemble, sauf sur la base du bénévolat, ce qui n’est plus acceptable en 2020.

- Le suivi individualisé des élèves

 

Au niveau du suivi individualisé des élèves, nous avons souligné que les élèves à besoins éducatifs particuliers nécessitent un investissement en temps spécifique. Cet investissement doit être pris en compte et donc rémunéré de façon dissociée.

- Les temps d'accueil et de sortie de classe

 

Nous avons rappelé que les temps d’accueil et de sorties de classes ne doivent pas être occultés. Ces moments informels mais propices au dialogue avec les familles sont aussi du temps de travail. Sans compter « le » parent en retard qu’on est obligé d’attendre après la classe en raison de notre éthique de responsabilité, et ce presque au quotidien... La bonne relation avec les familles nécessite de la disponibilité, mais aussi une formation aux techniques de communication et -malheureusement aussi- à la gestion de conflits.

- Les projets

Dans le même cadre, les participations aux commémorations dans le cadre du devoir de mémoire, les projets de classe de découverte, les projets culturels, artistiques ou sportifs avec les partenaires doivent être valorisés à la hauteur de l’engagement.

- Le lien avec les familles

 

De même pour les moments de partage, où l’enseignant crée du lien avec les familles, lors des fêtes d’école, des marchés d’hiver ou des journées portes ouvertes. Cela contribue au bon climat scolaire, il faut donc valoriser cet engagement. Tout ce travail mérite désormais une rémunération. L’époque où les enseignants étaient disposés à prendre sur leur temps personnel est révolue : les sollicitations sont devenues trop nombreuses et trop peu reconnues.

- Le lien avec le périscolaire

 

Au niveau de la continuité du service public, nous avons insisté sur le transfert de responsabilité entre le scolaire et le périscolaire, moment important où chacun s’assure que chaque enfant est confié à la bonne personne. Là encore, ce sont quelques minutes chaque jour, qui font beaucoup d’heures sur une année scolaire…

Et la suite des négociations ?

Fort de sa connaissance du terrain, le SNE a émis des propositions concrètes, précises et justifiées de revalorisation, selon des modalités variées.

Nous serons attentifs à ce qu’elles soient retenues dans le cadre de la revalorisation.

 

Une présentation des primes dans l'enseignement et la fonction publique a ensuite été détaillée. Nous n'avons rien appris de bien nouveau : les professeurs des écoles sont les parents pauvres en la matière (seulement 4% de primes pour la majorité d’entre eux). Le SNE a profité de cette occasion pour réclamer la levée des inégalités de rémunération qui existent entre le premier et le second degré. 

 

Le SNE sera présent au 2ème atelier le 28 janvier 2020 ainsi qu'à la réunion sur la direction qui se tiendra le même jour au ministère. Nous défendons les meilleures évolutions possibles pour notre profession et espérons que le ministère aura un peu plus de concret à présenter pour étayer ses déclarations d'intentions. 

Laurent Hoefman

Président du SNE

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